Un concile tardif aux enjeux cruciaux
Le Concile de Trente, réuni entre 1545 et 1563, est une réponse majeure de l’Église catholique aux bouleversements engendrés par la Réforme protestante. Demandé à la fois par Luther, Charles Quint et d’autres figures religieuses, il tarde à être convoqué en raison des réticences papales. Lorsque le pape Paul III le convoque enfin, la fracture avec les luthériens est déjà trop profonde pour envisager un dialogue.
Un renforcement dogmatique face à la Réforme
Malgré les difficultés – épidémies, guerres et décès de papes – ce concile marque un tournant décisif. Il clarifie et réaffirme les grandes doctrines catholiques face aux thèses protestantes. L’Église maintient que la foi se fonde sur deux sources : la Bible et la tradition. Elle insiste sur la nécessité de la coopération du croyant pour le salut, conserve les sept sacrements et affirme la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Le concile fixe également le canon officiel des Écritures, définissant les livres considérés comme inspirés.
Une réforme interne et une restauration de l’autorité
Outre l’affirmation doctrinale, le Concile de Trente entreprend une réforme du clergé pour lutter contre la corruption et le relâchement des mœurs ecclésiastiques. Par ces mesures, l’Église regagne une autorité morale et spirituelle menacée par la Réforme. Le concile inaugure ainsi l’ère de la Contre-Réforme, un renouveau catholique structuré, réactif et doctrinalement affirmé.