Un territoire majoritairement protestant à l’origine
À la fin du XVIe siècle, une large partie de l’Alsace était protestante, notamment selon le principe du cujus regio, ejus religio : la religion du prince imposait celle de ses sujets. Des villes comme Strasbourg, Colmar et Mulhouse, ainsi que de grands territoires comme le comté de Hanau-Lichtenberg, adhéraient massivement au luthéranisme.
Une exception française grâce aux traités
Contrairement au reste du royaume, l’Alsace fut épargnée par la révocation de l’édit de Nantes. Les traités de Westphalie, signés par Louis XIV, garantissaient la liberté de culte pour les protestants alsaciens, y compris les réformés. Cela obligea le roi à respecter un statu quo confessionnel dans la région malgré ses convictions absolutistes.
Une évolution démographique favorable au catholicisme
Malgré cette protection juridique, le catholicisme progresse lentement mais sûrement, au point qu’à la veille de la Révolution française, Strasbourg compte autant, voire davantage, de catholiques que de protestants. Une évolution notable pour une ville entièrement protestante à la fin du XVIe siècle.