Le protestantisme au XIXe siècle
Le XIXe siècle commence avec le Concordat de 1801 et les Articles organiques de 1802 qui réglementent la vie des Églises.
Leurs dispositions permettent la réorganisation du protestantisme, après la période du Désert. Les protestants retrouvent des lieux de culte : des anciennes églises catholiques leur sont attribués et ils construisent de nombreux nouveaux édifices. Le corps pastoral se rétablit.
Plusieurs sociétés religieuses protestantes, comme la Société des missions évangéliques (1818), la Société biblique protestante de Paris (1822), l’Armée du Salut (1878), ainsi que des établissements protestants d’enseignement s’implantent en France.
Les mouvements de Réveil, venant de Genève et du méthodisme anglais, dominent le renouveau du protestantisme français. Ils influencent les paroisses concordataires et sont à l’origine de nouvelles Églises libres non concordataires, comme celle de la chapelle Taitbout à Paris.
Au cours de la deuxième moitié du siècle, les Églises réformées sont divisées par le conflit entre les évangéliques orthodoxes, sous l’influence du Réveil, et les libéraux. Le conflit culmine avec le synode national de Paris en 1872, qui adopte une déclaration de foi que les libéraux rejettent. A la fin du siècle, les conflits sont moins virulents.
Les luthériens ne connaissent pas de tels conflits car la confession d’Augsbourg est toujours reconnue et il existe une structure centrale : le consistoire général de Strasbourg.