Saint-Ambroix (Gard)
Ce village médiéval détient peut-être son nom du protecteur de l’église primitive, Saint-Ambroise, évêque de Milan.
Un premier temple est édifié dès 1574
Dès 1560 la religion protestante est présente à Saint-Ambroix. L’évêque d’Uzès, Jean de Saint-Gelais, et ses chanoines ont rallié la Réforme. Des assemblées se tiennent dans des maisons particulières, puis la salle des Consuls est utilisée pour le culte, l’église catholique du Dugas détruite.
Au cœur de la cité, entre la Grand-Rue (rue de l’hôtel de ville) et les remparts du Portalet s’élève le premier temple, de 24 m de long sur 12 m de large. Il est agrandi en 1609 et on lui adjoint un clocher et une cloche.
Dès 1682, l’évêque d’Uzès veut détruire le temple en se basant sur l’irrégularité de la construction de l’église réformée locale.Les protestants démontrent que l’existence de leur temple est antérieure à l’Édit de Nantes (1598) et le sauvent.
Le temple est détruit à la Révocation (1685). La cloche de 98 cm de diamètre est brisée et refondue par les catholiques qui la placent sur la Tour de l’Horloge où elle se trouve toujours.
Il faudra attendre 1822 pour qu’un nouveau temple s’élève à Saint-Ambroix.
Saint-Ambroix (Gard)
Saint-Ambroix
Bibliographie
- Livres
- DUBIEF Henri et POUJOL Jacques, La France protestante, Histoire et Lieux de mémoire, Max Chaleil éditeur, Montpellier, 1992, rééd. 2006, p. 450
- LAURENT René, Promenade à travers les temples de France, Les Presses du Languedoc, Millau, 1996, p. 520
- REYMOND Bernard, L’architecture religieuse des protestants, Labor et Fides, Genève, 1996
Parcours associés
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Temples antérieurs à la Révolution disparus
La disparition de la plupart des temples se situe au XVIIe siècle, à l’instigation de Louis XIV. À partir de 1661, début de son règne personnel, l’application de l’édit de...
Notices associées
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C’est l’acte majeur du roi Henri IV car il institue la coexistence religieuse entre catholiques et protestants et impose la paix en France après 36 ans de guerre civile.