Nîmes et ses environs
Nîmes, cité protestante
« Cette ville que certains se plaisent à appeler « la Rome française » à cause de la beauté de ses monuments antiques, est aussi, comme Genève, une Rome protestante, une métropole de la spiritualité huguenote. » (Citation d’A. Chamson, la France Protestante, p. 339)
Dès 1533 un moine augustin était accusé d’y prêcher l’Évangile.
En 1561, le pasteur Mauget organise le Consistoire de Nîmes et dès 1562 le culte catholique y est interdit.
En 1566 est construit le temple de la Calade pouvant accueillir 5 000 fidèles.
De la « Michelade » à la guerre des camisards
En 1567, des catholiques sont massacrés le jour de la Saint-Michel.
Nîmes échappe à la Saint-Barthélemy grâce à sa recherche d’un « chemin d’union ».
Point d’appui de la résistance militaire huguenote, puis centre politique de ralliement des réformés, Nîmes devient lieu de résidence du duc de Rohan.
En 1610 est construit le temple de Saint-Marc (1 000 places), dans la Grand-Rue. Il sera démoli en 1664.
Après avoir entretenu la terreur, le gouverneur du Languedoc, Noailles, et l’intendant Basville entrent dans Nîmes le 3 octobre 1685. Ils obtiennent des abjurations en masse, dont celle de pasteurs, dans la cathédrale.
Fulcran Rey défie les autorités en organisant des réunions religieuses dans la ville et les nîmois célèbrent leur culte dans le Moulin de l’Agen (actuel 1 rue Colbert). Le maréchal de Montrevel massacre les participants et brûle le moulin le jour des Rameaux, le 1er avril 1703.
Au jardin des Récollets a lieu le 16 mai 1704 une rencontre entre Jean Cavalier et le maréchal de Villars.
Après la guerre des camisards
Après la fin de la guerre des Camisards, les assemblées de fidèles persistent dans les environs de Nîmes comme à la carrière de Lèques.
À la Baume des fées en janvier 1720, les participants sont surpris, deux femmes sont emprisonnées à la Tour de Constance, 4 hommes condamnés aux galères et 19 déportés.
À partir de 1741 la communauté protestante nîmoise est marquée par la famille Rabaud.
À la fin du XVIIIe siècle, un temple pour les protestants
En 1791, l’église des Dominicains est accordée aux protestants nîmois et devient le Grand Temple. Sur le fronton se lit l’inscription « Édifice consacré au culte religieux par une société particulière, paix et liberté ».
En 1803, le Petit Temple est établi dans l’ancienne église des Ursulines (rue du Grand Couvent).
Le cimetière protestant (route d'Alès)
Le cimetière protestant (route d’Alès) a conservé sous le nom de « sacristie du Désert » un bâtiment ancien de l’époque du Désert.
Nîmes et ses environs
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Bibliographie
- Livres
- DUBIEF Henri et POUJOL Jacques, La France protestante, Histoire et Lieux de mémoire, Max Chaleil éditeur, Montpellier, 1992, rééd. 2006, p. 450
- LAURENT René, Promenade à travers les temples de France, Les Presses du Languedoc, Millau, 1996, p. 520
- REYMOND Bernard, L’architecture religieuse des protestants, Labor et Fides, Genève, 1996
Notices associées
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