La Bataille de Jarnac
(13 mars 1569)
Gravure de Tortorel et Perrissin
Le point de vue sur le champ de bataille est modifié pour privilégier la charge des cavaliers du prince de Condé, renforcés par ceux de Coligny mais pris en travers par les reîtres menés par Bassompierre et le comte Rhingrave.
Au cours de la mêlée, le cheval du prince de Condé est tué, entraînant la chute de son cavalier : cet épisode est représenté un peu à part du combat, suivi de celui de la reddition du prince qui est alors abattu de dos par un coup de pistolet, tiré selon Agrippa d’Aubigné et la légende de la gravure par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d’Anjou, ce qui n’est pas prouvé par ailleurs. Plus que la bataille même, dont le caractère de défaite n’apparaît guère même si les cavaliers de Coligny et Condé paraissent davantage fuir que battre en retraite, l’épisode de l’assassinat du prisonnier démonté est mis en valeur de manière à prouver à la fois la crainte qu’il inspirait à ses adversaires et son caractère de martyr.
L’utilisation dans le titre de l’expression « deux armées françaises » souligne l’acharnement des adversaires dans l’affrontement fratricide