Hôtel Groslot (place de l’Etape)
Construit entre 1530 et 1548 pour Jacques Groslot, chancelier de Marguerite de Navarre, grand-mère d’Henri IV, cet édifice, appelé aussi Grande-Maison de l’Étape, Maison du Gouverneur, ou encore l’Intendance, est attribué à l’architecte protestant Jacques Androuet du Cerceau. Il possède une façade caractéristique en briques rouges disposées en losanges et deux belles portes à cariatides d’époque Renaissance.
En octobre 1560, le roi François II s’installe avec sa cour dans l’hôtel pour marquer son opposition à Jérôme Groslot, fervent partisan de la Réforme. François II meurt à hôtel Groslot le 5 décembre 1560 en présence de son chirurgien Ambroise Paré. Charles IX, âgé de dix ans, lui succède à la suite des Etats généraux qui se tiennent en 1560 devant l’hôtel Groslot dans une salle dressée à cet effet. Quand la régente Catherine de Médicis et la cour quittent Orléans, Jérôme Groslot, fils de Jacques, exerçant la fonction de bailli d’Orléans à partir de 1545, reprend possession de l’hôtel. La demeure accueille Louis Ier de Bourbon-Condé, qui revient à Orléans le 2 avril 1562 et réside dans la demeure qui devient le quartier général des Protestants. Charles IX revient à Orléans pour apaiser les esprits après la Saint-Barthélemy et séjourne à nouveau dans l’hôtel.
Habité plus tard par les gouverneurs de l’Orléanais, l’hôtel Groslot devient le siège de l’hôtel de ville en 1790.
L’hôtel Groslot est composé de quatre salles principales : le salon d’honneur, l’ancienne salle du conseil municipal, l’ancien bureau du maire et la salle des mariages. On y trouve des souvenirs de Jeanne d’Arc, des tableaux, des tapisseries d’Aubusson, des coffres en bois et des meubles d’époque. La décoration intérieure, de style gothique troubadour, comporte des plafonds à caisson et des lambris à moulures réalisés entre 1850 et 1854 sous la direction de l’architecte André Delton qui agrandit le bâtiment initial en lui adjoignant deux ailes du même style. Au pied du perron central, se trouve une statue en bronze de Jeanne d’Arc, en prière, œuvre de la princesse Marie d’Orléans, fille du roi Louis-Philippe.
Bibliographie
- Livres
- Marie-Luce Demonet, David Rivaud (sous la direction de), Orléans. Une ville de la Renaissance, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, Orléans, 2009
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