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Quels rites chez les protestants ?

"Un jour, une question" par Florence Blondon, pasteure à l'Eglise Protestante Unie de l'Etoile à Paris.

« Un jour, une question » avec Florence Blondon, pasteure au Temple de l'Étoile.

Une rupture avec les rites traditionnels

Les protestants ont historiquement réduit l’usage des rites dans leur pratique religieuse. À l’origine de cette démarche, les réformateurs ont écarté de nombreuses pratiques jugées superflues comme le jeûne, les processions ou le carême. Ils ont également limité les sacrements à deux seulement : le baptême et la Sainte Cène, en se fondant sur les Écritures qui n’institutionnalisent que ces deux rites pour l’ensemble des croyants.

Un retour au sens spirituel

Cette simplification découle de l’enseignement de Jésus lui-même, qui remet en cause certaines traditions trop rigides, notamment le sabbat ou le jeûne, lorsqu’elles perdent leur sens spirituel. Les réformateurs ont ainsi voulu réorienter la foi vers l’essentiel, en redonnant un sens profond aux gestes religieux, loin des obligations formelles et des rites transformés en idoles.

Les rites comme soutien spirituel

Pour autant, les rites ne sont pas entièrement rejetés. L’être humain a besoin de repères, et les rites peuvent jouer le rôle de « béquilles » spirituelles. Jean Calvin lui-même en reconnaît l’importance. Le culte hebdomadaire reste ainsi un élément central, vécu différemment selon les communautés protestantes, avec ou sans Sainte Cène chaque dimanche.

Une foi rythmée au quotidien

Enfin, les protestants sont encouragés à rythmer leur vie par des rendez-vous réguliers avec Dieu – prière, lecture biblique – pour préserver le sens de la foi au quotidien.