C’est la guerre
Guerre civile en Cévennes
Tricentenaire de la guerre des camisards (1702-2002)
Les quelques mois qui suivent la mort de l’abbé suffisent à transformer les soulèvements sporadiques des protestants en guérilla permanente, tandis que l’intendant essaie de minimiser les évènements. Dès le 13 août, il écrit « les attroupements des Cévennes ont cessé ». De leur côté, Abraham Mazel, Salomon Couderc et Jouany recrutent de nouveaux partisans. Avec Gédéon Laporte et Pierre Laporte (dit Rolland), ils organisent des assemblées et structurent leur troupes.
Début septembre, Jean Cavalier et quelques hommes rejoignent la troupe camisarde. L’échec subi à Champdomergue le 9 septembre 1702 contre le capitaine Poul les contraint à se replier et à ouvrir de nouveaux fronts.
Durant les mois de septembre et octobre, les camisards commettent de nombreuses exactions, essentiellement dans les Hautes-Cévennes jusqu’au 22 octobre où quatre-vingts Camisards se font surprendre et battre à Témélac.
Sur ordre du Comte de Broglie, Poul fait couper les têtes de Laporte et de ses compagnons. Elles sont exposées, à Barre-des-Cévennes, Saint-Jean-du-Gard, Anduze, Saint-Hippolyte-du-Fort et enfin sur l’esplanade à Montpellier.
Le 24 décembre, la victoire de Cavalier est totale au Mas de Cauvi.
À la fin de l’année, grâce à l’aide du roi et des États du Languedoc, l’intendant et le comte de Broglie vont pouvoir disposer de 300 miquelets (soldats venus du Roussillon), de 33 « compagnies franches » (près de 1 500 hommes) et de 4 compagnies de dragons.