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Un rite, le rebaptême des adultes

En Suisse, un ancien prêtre, Zwingli, introduit la Réforme d'abord Zurich puis à Berne mais, assez vite, certains de ses disciples réclament une réforme encore plus radicale et se séparent de lui. Ils pensent notamment que le baptême des enfants n'est pas conforme à la Bible.

Le rebaptême des adultes : une rupture théologique majeure

Dans le contexte de la Réforme protestante, le rebaptême des adultes s’impose comme un acte de foi significatif. Contrairement à la pratique catholique du baptême des nourrissons, les réformateurs insistent sur la nécessité d’une confession de foi personnelle et consciente. Ce rite marque une rupture avec les traditions établies, soulignant l’importance de la foi individuelle et de la lecture personnelle des Écritures.

Les anabaptistes : pionniers du rebaptême

Les anabaptistes, mouvement radical de la Réforme, sont les premiers à pratiquer le rebaptême des adultes. Ils considèrent que le baptême doit être le fruit d’une décision éclairée, prise en toute conscience. Cette position les place en opposition avec les autorités religieuses et civiles de l’époque, entraînant persécutions et marginalisation. Leur engagement pour une Église de croyants volontaires influence profondément le paysage religieux européen.

Héritage et résonance contemporaine

Aujourd’hui, le rebaptême des adultes continue de susciter des débats au sein des différentes confessions chrétiennes. Si certaines Églises protestantes maintiennent cette pratique, d’autres adoptent une approche plus inclusive, reconnaissant la validité du baptême infantile. Ce rite demeure un symbole puissant de renouveau spirituel et de libre adhésion à la foi, témoignant de la diversité des parcours religieux et des convictions personnelles.