Entre ignorance assumée et espérance ouverte
Dans cette réflexion sobre et lucide, Théodore Monod aborde la question de l’au-delà avec une grande honnêteté intellectuelle. Il affirme ne pas savoir ce qu’il y a après la mort, refusant de parler avec certitude de ce qui échappe à l’expérience humaine directe. Contrairement à la connaissance scientifique qu’il revendique dans d’autres domaines comme la géologie ou l’anatomie, il affirme qu’il faut savoir ignorer et ne pas forcer la réponse là où seul le divin, peut-être, détient la vérité.
L’espérance comme posture existentielle
Monod se définit alors non pas comme un « sachant » mais comme un « espérant ». Il assume cette posture humble : ne pas savoir, mais espérer « en quelque chose », même s’il ne peut pas en formuler les contours. Cette espérance s’enracine dans les grandes traditions spirituelles et littéraires, notamment bibliques et pascaliennes. Il cite Pascal et évoque des images puissantes comme les porches de Jérusalem, ou les fleuves de Babylone, pour exprimer poétiquement cette tension entre l’incertitude de la foi et le désir d’un monde où « tout est stable ».