Une théologie qui libère et inspire
Dans cette vidéo, André Gounelle souligne l’actualité toujours vive de la pensée de Paul Tillich, théologien du XXe siècle. Alors que les générations précédentes avaient été marquées par l’influence parfois étouffante du néo-orthodoxe Karl Barth, Tillich a offert un souffle nouveau. Sa théologie, fondée sur l’ouverture, le dialogue interdisciplinaire et la réflexion existentielle, reste une source vivante pour les théologiens d’aujourd’hui.
Une pensée aux frontières du savoir
Tillich se définissait comme un « penseur des frontières ». Il concevait la théologie comme un lieu de rencontre entre disciplines : philosophie, politique mondiale, histoire, art et religions. Gounelle rappelle combien Tillich était attentif aux transformations de la société, à la mondialisation, aux expressions artistiques et à la quête de sens dans une culture sécularisée. Cette ouverture constitue un modèle d’intégration du religieux dans les réalités contemporaines sans compromission doctrinale.
Une esthétique du sacré
Une autre originalité de Tillich réside dans son approche esthétique de la foi. Il considérait que, dans une société où la transcendance semble lointaine, l’art devient un vecteur d’expérience du sacré. Jésus y est évoqué comme une figure vivante, semblable à une œuvre d’art, à la manière d’un tableau qui suscite une interprétation renouvelée.
Une invitation au dialogue et à l’altérité
Enfin, Gounelle souligne que l’enseignement fondamental de Tillich repose sur la rencontre avec l’autre. Penser la foi, c’est entrer en dialogue avec d’autres horizons, sans renoncer à sa propre identité. Cette dynamique reste essentielle pour tout chrétien engagé dans le monde d’aujourd’hui.