Un processus participatif, loin de la hiérarchie
Marcel Manuel, président d’une région de l’Église réformée, décrit le processus de nomination des pasteurs comme un dialogue et non une décision imposée. Contrairement à une logique hiérarchique, il ne « nomme » pas un pasteur mais agit comme médiateur entre l’Église locale et le candidat. Toutes les candidatures passent par lui afin d’assurer une concordance entre les attentes du pasteur et les besoins de la communauté.
Le rôle du conseil local dans la décision
C’est le conseil presbytéral local qui détient la décision finale. Le président régional n’a qu’un pouvoir consultatif et d’accompagnement. Il aide à définir les contours du ministère souhaité mais ne l’impose pas. Cette approche décentralisée renforce l’idée d’un ministère vécu en coresponsabilité entre l’individu appelé et la communauté appelante.
Une redécouverte du sacerdoce universel
Marcel Manuel rappelle que cette dynamique s’enracine dans un principe fondamental de la Réforme : le sacerdoce universel. Il insiste sur l’importance de la formation au témoignage, non réservée aux seuls pasteurs. C’est l’ensemble des membres d’Église qui sont appelés à vivre et à transmettre leur foi au quotidien. Cette redécouverte du ministère partagé est particulièrement en phase avec les attentes de la société moderne en quête de participation et d’engagement communautaire.