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1527, La déclaration de foi des anabaptistes pacifiques

Les groupes anabaptistes se dispersent sous l'effet de la persécution.

Un mouvement en quête d’unité spirituelle

L’un des moments fondateurs du courant anabaptiste au XVIe siècle. Persécutés et dispersés, les premiers pasteurs anabaptistes ressentent le besoin urgent de définir les bases de leur foi commune. En janvier 1527, à Schleitheim, à la frontière entre la Suisse et l’Allemagne, ils rédigent une déclaration de foi sous l’impulsion de Michael Sattler. Ce document historique énonce les grandes lignes d’une foi centrée sur l’imitation du Christ et l’éthique du Nouveau Testament.

Une foi radicalement chrétienne et pacifique

Les anabaptistes pacifiques ne remettent pas en cause l’essence de la Réforme, mais ils en approfondissent l’exigence évangélique. Refus du baptême des enfants, rejet du port d’armes et du serment, indépendance de l’Église vis-à-vis de l’État : ces principes traduisent une volonté de se distinguer du monde et de vivre selon l’Évangile, dans la non-violence et la cohérence morale. Pour eux, la foi est une démarche personnelle et volontaire, impliquant une conversion authentique au Christ.

Un modèle d’Église communautaire et démocratique

La communauté anabaptiste s’organise de manière démocratique, valorisant la liberté de conscience et la pureté de la vie chrétienne. Cette conception de l’Église repose sur l’engagement volontaire, la discipline fraternelle et la responsabilité individuelle. Leur modernité réside dans cette articulation entre foi intérieure, exigence morale et autonomie religieuse. Par cette déclaration, les anabaptistes posent les fondements d’un christianisme radicalement pacifiste, centré sur le témoignage, la cohérence éthique et la fraternité spirituelle.