Témoignage d’un pasteur
d’une Église évangélique
Parcours personnel
F. est un homme d’environ 40 ans, issu d’une famille catholique non pratiquante. Vers 20 ans, il se rend aux États Unis hésitant entre des études commerciales et le choix d’une carrière de sportif professionnel.
Il fréquente alors une église évangélique, découvre la Bible et ressent le besoin d’une démarche personnelle de foi. Il s’engage dans cette communauté, et rentré peu après en France, il cherche une formation pour répondre à l’appel au ministère pastoral.
Il rentre en contact avec l’Institut Biblique de Genève qui dispense une formation en 4 ans :
- Une année d’études,
- Deux années de stage en alternance avec les études,
- Une année de présence dans une communauté avec un « pasteur-formateur ».
Ce sera pour F. l’église évangélique de Gennevilliers. Il travaille ensuite pour l’église évangélique de la Défense qui comme l’église de Gennevilliers fait partie de l’Alliance évangélique missionnaire (A.E.C.M.) elle-même appartenant à la Fédération des Églises évangéliques de France : 18 églises constituées, 22 lieux de culte – très soutenues par les Missions américaines désireuses d’accueillir les réfugiés asiatiques.
La vie de la paroisse de V.
V. est une agglomération traditionnelle de la région parisienne dans laquelle on trouve une église catholique, une paroisse réformée et la paroisse évangélique dont F. est le pasteur. Celle-ci est constituée de réformés évangéliques, de protestants alsaciens et de non croyants. Il y a peu d’immigrés.
F. en est le pasteur depuis l’année 2000. Elle compte actuellement 50 paroissiens, y compris les enfants ; tous viennent au culte et soutiennent financièrement la communauté qui est également aidée par des subsides américains.
A V., le culte a lieu le dimanche après-midi dans le temple de l’Église Réformée de France.
La qualité de l’accueil a une grande importance ; il est assuré par un laïc qui change à chaque fois ; ce peut être une femme.
La liturgie, différente chaque dimanche, est en rapport avec le message annoncé par les lectures et par la prédication, souvent déterminée par l’actualité Celle-ci dure de 25 à 40 minutes. Les chants nombreux sont entonnés par le laïc responsable de l’accueil ; les paroles sont projetées sur des écrans et accompagnées au piano ou au synthétiseur. La prière est spontanée et certaines expressions physiques qui l’accompagnent sont tout à fait acceptées.
La Sainte Cène a lieu 2 fois par mois. Il y a également un temps pour les annonces et l’offrande.
Le pasteur est toujours en civil et ne monte jamais en chaire.
Il y a une étude biblique ou une réunion de prière chaque semaine.
L’école biblique pour les enfants a lieu pendant le culte.
Le pasteur dispense une préparation au mariage seulement pour les croyants (3 ou 4 rencontres par mariage). Il refuse de bénir un mariage croyant / non croyant.
Les baptêmes ont lieu par immersion.
Le pasteur fait des visites mais il reçoit surtout en ville, dans son bureau qui a une signalisation très visible. La plupart des nouvelles sont communiquées aux paroissiens par e-mail.
Il y a quelques week-ends thématiques dans l’année.
F. insiste sur la différence entre son Église et les pratiques charismatiques de certaines Églises néo-conservatrices américaines.
L'emploi du temps de F.
20% du temps du pasteur est consacré à l’Union d’églises à laquelle est rattachée sa paroisse ; il en est le trésorier.
10 à 15 heures par semaine sont occupées par la préparation de la prédication.
F. prend un jour de congé par semaine, le mercredi, pour faire du sport avec ses enfants.
Les relations avec les autres communautés religieuses et avec la municipalité sont bonnes.
Elles se font plutôt au niveau de l’action sociale, chacun respectant la liberté des autres.
Les objectifs de F. pour sa paroisse et pour son Église
F. a l’espoir d’acheter une chapelle catholique pour pouvoir être autonome.
Il espère voir le nombre de ses paroissiens augmenter sensiblement.
Il souhaite pouvoir soutenir un projet missionnaire qui verrait la naissance d’une nouvelle communauté là où le besoin s’en ferait sentir : 20 nouvelles églises d’ici 2020.
Et avant tout : « voir Dieu à l’œuvre dans la vie d’une personne et savoir délivrer de mieux en mieux le message de l’Évangile ».
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