Les cévenols
Guerre civile en Cévennes
Tricentenaire de la guerre des camisards (1702-2002)
La vie des populations protestantes est profondément marquée par ce conflit religieux. Elles sont souvent face à de cruels dilemmes : abandonner sa religion ou lui rester fidèle au risque de se retrouver parfois exclu de la vie communautaire ; rester au pays ou choisir l’exil, prendre part aux combats ou demeurer dans la neutralité.
Atout majeur pour les habitants, les conditions géographiques sont un véritable obstacle pour les troupes royales. Cachettes et maquis ont permis à la guerre de perdurer très longtemps.
L’élevage sur les hautes terres, l’arbre à pain (châtaignier) dans les zones schisteuses et la production de vin sur le littoral nourrissent une population abondante. Les difficultés économiques et la misère ne semblent pas être à l’origine de l’insurrection.
Durant la période de guerre, les foires sont restées des lieux d’échange et de rencontre importants.
Les autorités veillent à ce que les activités économiques ne s’arrêtent pas, ainsi des soldats sont chargés d’assurer la sécurité pendant la transhumance, un arrêt de Bâville permet le déplacement des ramasseurs de châtaignes.
Si la majeure partie de la population n’abandonne pas la terre de ses ancêtres, celle qui s’exile n’est pas toujours bien accueillie à l’étranger. Les devenirs des chefs camisards constituent des exceptions : Marion, continue sa carrière à travers l’Europe, Servière du Pompidou finit officier dans les armées russes, le guide Massip refait sa vie à Lausanne, Cavalier devient gouverneur de l’île de Jersey.