La peine de mort
Peine de mort pour les pasteurs qui rentrent en France, pour les passeurs qui ont aidé à quitter le royaume, pour les fidèles surpris dans une assemblée clandestine.
Des ordonnances complètent ultérieurement les dispositions du traité de Fontainebleau
Une ordonnance du 1er Juillet 1686 condamne à mort les pasteurs qui rentrent en France et également tous les fidèles qui seraient surpris dans une assemblée clandestine.
Pour tenter de limiter l’émigration, une ordonnance d’octobre 1687 étend la peine de mort aux passeurs qui ont aidé les fugitifs.
Le 15 mars 1689, ordre est donné de condamner à mort sans autre forme de procès ceux qui seraient surpris dans une assemblée clandestine, et aux galères les hommes soupçonnés d’y avoir participé.
La mort est donnée dans des conditions horribles : tortures, puis supplice de la roue ou du bûcher, pendaison dans le meilleur des cas.
En Languedoc, l'intendant Basville appliquera souvent cette peine
Les prédicants tombent les uns après les autres : en octobre 1689, après une réunion à l’Hospitalet (Lozère) six prédicants sont condamnés à mort par pendaison.
Le pasteur Brousson sera condamné à mort par la roue en novembre 1698.
Les chefs camisards lorsqu’ils sont pris, encourent les mêmes châtiments, ainsi :
- Séguier, brûlé vif le 12 Août 1702.
- Castanet, Couderc, Boaton rompus vifs à Montpellier entre 1703 et 1705.
- Catinat, Ravanel suppliciés à Nîmes le 22 avril 1705.
Avancement dans le parcours
Parcours associés
-
La répression royale contre les protestants
La révocation de l’Édit de Nantes (1685) rend illégal tout exercice du culte protestant : les temples sont rasés et les pasteurs expulsés. Les protestants ne sont, par contre, pas...
Notices associées
-
La condamnation aux galères
Près de 1550 « galériens pour la foi », condamnés pour n’avoir pas voulu renier leur foi, ont passé jusqu’à trente années de leur vie aux galères. -
La peine de prison
La peine de prison est appliquée surtout aux femmes et aux enfants trop jeunes pour servir aux galères. Mais beaucoup d’hommes furent enfermés de longs mois, certains avant leur départ... -
Peines appliquées aux protestants
L’édit de Fontainebleau (1685) et diverses ordonnances de l’année 1686 prévoient les peines contre les protestants. -
Les Églises sous Louis XV (de 1724 à 1760)
Sous Louis XV, les Églises protestantes sont toujours interdites et la répression continue. Mais celle-ci varie selon les périodes, selon les provinces et en fonction de la personnalité de l’intendant... -
La reconstitution clandestine des Églises
La restauration clandestine des Églises est l’œuvre d’Antoine Court qui rétablit la discipline des Églises Réformées, d’abord dans les provinces méridionales, puis dans quelques provinces du Nord.