Faculté de théologie protestante de Paris
La Faculté de théologie protestante de Paris a été créée en 1873, comme École libre de théologie protestante, à l’initiative de professeurs de la Faculté de Strasbourg, Frédéric Lichtenberger et Auguste Sabatier en particulier, qui ne voulaient pas rester dans la ville alsacienne devenue allemande à la suite de la défaite de Sedan en 1870.
Il n’y avait pas eu jusqu’alors de faculté de théologie protestante dans la capitale. La formation aux ministères pastoraux et diaconaux se faisait à la Faculté de théologie réformée de Montauban. Les professeurs de Strasbourg étaient, quant à eux, luthériens. Pendant quelques années, le problème fut de se mettre d’accord entre luthériens et réformés. Cet accord ayant été obtenu, l’École libre est devenue Faculté en 1877 et s’est installée dans le collège Rollin, rue Lhomond.
C’est en 1879 que le ministre de l’Instruction publique, William Waddington, a donné à la Faculté de théologie protestante de Paris, la jouissance de l’hôtel particulier qui se trouve 83 boulevard Arago. Il l’a aussi autorisée à délivrer des diplômes d’État, ce qui pourtant était refusé depuis 1877 à l’enseignement universitaire catholique. Mais cette faveur lui fut assez vite retirée. A la fin du XIXe siècle, elle était faculté libre de théologie protestante.
Depuis sa création, la Faculté de Paris a eu beaucoup de professeurs remarquables, tels Adolphe Lods, Wilfred Monod, Pierre Maury et dans les années mille neuf cent-soixante, Jean Bosc, André Dumas, Oscar Cullmann, Georges Casalis puis, bien sûr, ceux qui sont actuellement en responsabilité.
La Faculté de théologie protestante de Paris et celle de Montpellier se sont regroupées pour former l’Institut protestant de théologie. L’Institut ne délivre pas de diplôme d’État, mais il organise des cours communs avec divers établissement universitaires, ce qui permet aux étudiants de se présenter aux diplômes d’État.
La Faculté de théologie de Paris possède une importante bibliothèque de théologie et beaucoup d’archives, dont celles du philosophe Paul Ricœur pour lesquelles un bâtiment nouveau a été construit et inauguré en juin 2010.
Le bâtiment de la Faculté de théologie protestante de Paris se trouve dans le voisinage immédiat de la prison de la Santé, construite en 1867. C’est pourquoi certaines fenêtres sont condamnées, aux fins d’éviter tout échange non autorisé avec les prisonniers.
Il faut remarquer, 100 mètres plus bas, au croisement du Boulevard Arago et de la rue de la Santé, la dernière vespasienne en service de la ville de Paris.
Place Denfert-Rochereau
Une grande statue de lion figure au centre de la place Denfert-Rochereau en souvenir des défenseurs de Belfort pendant le siège de 1870-1871. Sur le socle de la statue figure un médaillon du colonel Denfert-Rochereau qui commandait la place. La statue est une réplique de la très grande statue en grès des Vosges érigée sous la citadelle de Belfort. Les deux statues sont l’œuvre du sculpteur alsacien Frédéric-Auguste Bartholdi. Celui-ci est également l’auteur de la statue de la liberté à New-York. Denfert-Rochereau et Bartholdi étaient tous deux protestants.
Faculté de théologie protestante de Paris
83 Boulevard Arago, 75014 Paris, France
Parcours associés
-
Promenade dans le Paris protestant
A la découverte de 19 lieux symboliques du protestantisme au cœur de Paris. Il suffit de cliquer sur la carte ! Une promenade agrémentée de photos, textes et extraits sonores...
Notices associées
-
Faculté de théologie protestante de Paris
La Faculté de théologie protestante de Paris a été créée en 1873, comme École libre de théologie protestante, à l’initiative de professeurs de la Faculté de Strasbourg, Frédéric Lichtenberger et... -
Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904)
Ce sculpteur français né à Colmar, dans une famille protestante et alsacienne, est célèbre pour la statue de la Liberté (New-York et Paris) et le Lion de Belfort (place Denfert-Rochereau... -
Philippe Aristide Denfert-Rochereau (1823-1878)
-
Paul Ricœur (1913-2005)
Philosophe, considéré comme l’un des plus grands penseurs français d’après-guerre, Paul Ricœur se veut pleinement philosophe et pleinement chrétien. Loin des feux médiatiques, ce penseur de l’action recherche à travers...