Entrer dans Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, c’est pénétrer au cœur de la Divine Comédie huguenote et des sept livres qui la composent, de Misères à Jugement, et de la désolation présente au rétablissement final. L’étude inscrit l’œuvre dans son contexte historique, politique et esthétique, tout en rendant compte de son irréductible originalité. Pour y parvenir, elle recourt à des catégories empruntées à l’outillage mental de l’époque. Ces concepts viennent du langage juridique, comme ceux de « martyr », d’« actes » ou de « testament », et de la théorie esthétique ou littéraire, pour les notions de « tragique », d’« images agissantes » ou de « lieux de mémoire ».