Médaille et histoire métallique au XVIIe siècle

La médaille retenue par les historiens de l’art comme un aspect mineur de la sculpture, est un témoin privilégié et immuable de l’histoire.

La médaille au temps de Louis XIV

Aufhebung des Edikts von Nantes (Medaille) © S.H.P.F.

La médaille événementielle et officielle est l’œuvre collective des dessinateurs et des graveurs auxquels les Académiciens soumettent les projets qu’ils ont retenus avec l’accord du roi. À partir de 1663, la Petite Académie, future Académie des Inscriptions, préside à la composition des devises qui devront figurer sur les médailles.

La Révocation de l’édit de Nantes, signée le 18 octobre 1685, fut commémorée par plusieurs médailles de l’Histoire métallique de Louis le Grand publiée pour la première fois en 1702.

Par l’iconographie, l’accent est mis sur la personne du roi triomphant soumis à la Religion pour laquelle il a détruit l’hérésie. Louis XIV est présenté en triomphateur romain.

Par les devises latines, on glorifie ou on informe de l’anéantissement de l’hérésie, du retour de deux millions de Calvinistes au sein de l’Église, de la Religion victorieuse devant les temples démolis, et de la Religion présidant à la construction de nouvelles églises pour les Nouveaux Convertis.

Ces médailles, datées 1685 et 1686, furent frappées en or, argent et bronze, et en plusieurs modules (72 mm, 65 mm, mais le plus souvent 41 mm).

Par leur diffusion, elles faisaient connaître les progrès de la politique du souverain ; elles étaient même offertes aux visiteurs de marque et aux ambassadeurs.

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