Le feu aux poudres
Guerre civile en Cévennes
Tricentenaire de la guerre des camisards (1702-2002)
C’est à la foire de Sainte Madeleine à Barre-des-Cévennes qu’une poignée d’hommes dont Pierre Séguier dit Esprit, Jean Rampon, Salomon Couderc et Abraham Mazel décident de libérer les prisonniers retenus dans la maison de du Chaila au Pont-de-Montvert.
Guidés par les prophéties d’Abraham Mazel, ils recrutent des volontaires et décident de se rassembler dès le lendemain sur la montagne du Bougès au lieu-dit « les 3 fayards ».
Au soir du 24 juillet, ils rejoignent le Pont-de-Montvert en chantant le psaume L1. Devant le refus de du Chaila de libérer les prisonniers, ils incendient la maison André et s’emparent de l’abbé ! Sur le pont Guillou, ils le transpercent de plusieurs coups et le laissent pour mort.
Dès le lendemain les attroupés se rendent à Frutgères où ils tuent le curé Reversat, et dans les jours qui suivent fondent sur Saint-André-de-Lancize où ils achèvent le curé après qu’il se soit précipité du clocher, pressé par quelques attroupés.
Le 28 juillet, ils massacrent les habitant du château de la Devèze avant de rejoindre le Plan de Fontmort.
L’alerte est donnée dans toute la région ; le capitaine Poul capture Pierre Nouvel et Esprit Séguier tandis que les Comtes de Peyre et de Broglie investissent le Pont-de-Montvert avec la troupe.
Sont condamnés et exécutés : Pierre Séguier sur la place du Pont-de-Montvert le 11 août, Moïse Bonnet devant le château de La Devèze et Pierre Nouvel devant l’église de Saint-André-de-Lancize le 12 août.